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Pourquoi apprendre à jouer au jeu d'échecs?

Le jeu d’échecs, par rapport à beaucoup d'autres jeux à règles, présente l’avantage de véhiculer une image de jeu intellectuel favorisant une identification valorisante et d’offrir une richesse de déplacements, de tactique, de stratégie difficilement égalable.

1.Apport pédagogique du jeu d’échecs

En 1925 Diakov, Petrovsky et Rudik ont testé douze forts joueurs du Tournoi international de Moscou. Nobert Engel et Jacques Dextreit, auteurs de Jeux d'échecs et sciences humaines, avancent que cette étude a posé le jeu d’échecs en activité sérieuse, en méthode remarquable d’auto développement des capacités intellectuelles. Engel soutient que le projet pédagogique autour des échecs est fondé sur deux principes : utiliser la motivation quasi spontanée de l’élève pour les échecs en vue de susciter un intérêt ou de faciliter la compréhension vis-à-vis d’autres disciplines ; ensuite faire usage de l’univers artificiel créé par la règle du jeu comme modèle d’études de situations concrètes. En fait l’apprentissage du jeu favorise le développement de précieuses facultés : concentration, réflexion, créativité et anticipation, mémoire, maîtrise de soi, logique, notion de synthèse…

a. La concentration

Lorsque l’enfant va débuter une partie, il va très vite faire abstraction de tout ce qui l’entoure, et finalement se concentrer sur les déplacements des premières pièces apprises pour le débutant, ou sur la stratégie pour le confirmé. Il apprendra rapidement que sa victoire n’est pas due au hasard, mais à sa faculté de concentration, et qu’une simple distraction durant la partie peut lui coûter la victoire.

b. La réflexion

A partir de l’initiation, l’élève est amené à assimiler les déplacements des différentes pièces. Il remarquera qu’il ne pourra correctement le faire sans prendre le temps d’y réfléchir. Il saura d’autant mieux l’accomplir si son raisonnement est élaboré.

c. La créativité et l’anticipation

Le confirmé suscitera plus sa créativité que le débutant. Il réutilise des gestes techniques qu'il a appris et les insère dans sa stratégie. Plus ses connaissances sont grandes, plus la créativité dans la stratégie est importante. Le novice, comme l’expérimenté, remarquera qu’anticiper sur ce que peut faire l’adversaire, lui procure un certain ascendant sur celui-ci.

d. La mémoire

Dès le premier cours, la mémoire de l’élève est stimulé. Il saura très vite qu’il ne peut pas jouer correctement s’il n’assimile pas les différents déplacements des pièces. Par la suite, il découvrira des techniques afin de mieux résister à son adversaire, voire le vaincre.

e. La maîtrise de soi

La pratique du jeu montrera à l’initié que la victoire ne peut être acquise sans un contrôle de ses capacités durant toute la partie.

f. La logique

Le raisonnement est un fondement du jeu d’échecs. L’élève cherchera assez vite les raisons et les conséquences de son coup mais aussi de celui de son adversaire. Il remarquera que plus son raisonnement est poussé, plus il maîtrisera le jeu, et ainsi la victoire ne lui échappera pas.

Ces nombreuses facultés précitées forment un tout dans l’apprentissage et la pratique du jeu d’échecs. Le jeu est alors un formidable outil éducatif dans l’instruction de l’enfant.

 

2.Le cours d’échecs

Selon le cycle, le cours est totalement différent.

En initiation, les règles du jeu sont l’essentiel des priorités.

En perfectionnement, on demande plus à l’élève. Il devra apprendre à réfléchir, organiser sa réflexion dans un but bien précis : « faire échec et mat ».

L’étude n’excède pas une heure, et est répartie à part égale entre le cours théorique et la pratique du jeu.

a. L’initiation

La première année d’apprentissage se décompose en trois secteurs.

1.La présentation du jeu :

-Son origine : le jeu est né de la combinaison entre le chaturanga, jeu indien de hasard et de guerre, et la petteia, jeu grec de logique et de stratégie.

-L’échiquier : c'est un plateau de 64 cases qui sont disposées en 8 rangées(horizontales) et 8 colonnes(verticales), dont l'enfant apprendra à situer des pièces dans un espace de deux dimensions, à l'aide de coordonnées.

-Les pièces : il se familiarise avec chacune d’elles avant de connaître leur déplacement.

2.L’apprentissage des déplacements des différentes pièces :

-Par des diagrammes fléchés reprenant les mouvements de chacune d’elles.

-Par de nombreux exercices entraînant l’élève à la marche des figures.

3.Le but du jeu : Echec et mat

C’est d’attaquer le roi de sorte qu’il ne puisse plus parer l’attaque dont il est l’objet.

On distinguera les deux mots :

-échec(ou échec au roi) : le roi est menacé, le joueur doit parer cette menace, soit en prenant l’attaquant, soit en intercalant une pièce, soit en fuyant.

-mat(ou échec et mat) : le roi est menacé, et il n’y a aucune parade pour se défendre, la partie est alors perdue pour le joueur.

Des exercices habitueront l’élève à cette nouvelle notion.

 

b. Le perfectionnement

Les principes évoqués seront différents selon que l’élève a une ou deux années de pratique du jeu.

1.Perfectionnement après une première année d’échecs.

La formation est axée sur trois domaines.

-Une révision des connaissances de l’initiation : les règles de bases

-L’étude des principes spéciaux : le roque, la prise en passant, le pat…

-Les phases du jeu : l’ouverture, le milieu de partie et la finale

2.Perfectionnement après deux années d’échecs.

Après deux années d’apprentissage, l’élève peut aborder sans complexe deux grands thèmes, les tactiques et les combinaisons de base.

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